Bonjour à toutes et à tous !

Je vais utiliser pour la première fois la première personne dans un message d'Enlysée.
Il y a une semaine je vous écrivais pour vous dire qu'ayant contracté le virus il nous serait compliqué de faire des posts et d'animer cette page.

Nous avons reçu énormément de messages de soutiens et je tenais du fond du coeur à vous remercier toutes et tous. Vos encouragements et attentions m'ont beaucoup touché. Vous êtes incroyables.

Depuis deux jours la fièvre est vraiment partie avec les vertiges, j'ai pu sortir du lit... c'est une vraie saleté ce virus et j'espère que vous et vos proches allez bien.
Si vous l'avez choppé nous sommes de tout coeur avec vous et on vous souhaite un prompt rétablissement. Reposez vous et hydratez vous !

En sortant de convalescence je n'ai pas voulu rouvrir de suite les réseaux sociaux et les actualités. J'ai donc demandé à une amie qui suit assidûment les news de me faire un résumé.

Sa réponse étant brillante et très drôle nous lui avons proposé de la partager auprès de vous.

Voici le premier journal enfermé de l'Enlysée. Le 20h d'hier que nous vous transmettons aujourd'hui !
Manu de l'Enlysée.

*générique anxiogène et débile de JT*

"Aujourd’hui, ça va toujours moins bien qu’hier mais mieux que demain cependant. Les meilleurs experts s’accordent à dire que ce phénomène s’inversera à un moment donné, qui ne peut réellement être défini pour l’instant. En revanche, il y a convergence sur un point : nous ne serons ni les premiers, ni les derniers.

J’ai lu ces deux infos à quelques heure d’intervalles, et j’avais envie de les mettre côte-à-côte :
« Coronavirus : pénurie d’œufs en Thaïlande, la faute au talent culinaire limité des femmes confinées »
« En Nouvelle-Zélande, le coronavirus fait exploser le prix du chou-fleur »

À 16h28, Les gens continuent d’être en désaccord partout dans le monde, mais à propos des mêmes choses. Les choses en questions sont, je le rappelle : Les masques, le dépistage, le confinement, le déconfinement, l’après, la réalité, les politiques, l’épidémiologie (qui ne rapporte pas plus de points au Scrabble qu’en 2019, malgré la rumeur), la désinfection des espaces publics, la cuisson du pain, les parisiens en province, la livraison des stocks, la déclaration Ursaaf, comment apprécier l’autorisation de déplacement dérogatoire.

Je ferai un bilan un peu plus tard dans la journée sur la mortalité, parce que Jérôme Salomon nous délivre les chiffres plutôt à l’heure de l’apéritif, et ce choix n’est pas anodin.
Ce soir ça risque d’être très triste, car les chiffres hors hospitaliers vont être comptabilisés (mais la dame qui porte la parole des Ephad disait ce matin que bon, ce serait plutôt pour la fin de la semaine. Suspense macabre.)

Le gouvernement est de plus en plus fatigué. Personne n’aime ce gouvernement mais je préfèrerai quand même qu’ils prennent du berrocca.

Pour l’instant, la presse continue de parler des crises actuelles et futures, et de celles que l’on n'imagine pas. La course aux prédictions aujourd’hui porte sur le report des éléctions (on parle d’octobre mais il n’y aura aucune réponse définitive avant plusieurs mois ou semaines, donc c’est vraiment pour faire parler dans les chaumières. Je me demande quand même qui va remplacer Buzyn qui remplaçait Griveaux. En fait il m’arrive de me demander "que fait Agnès, là, tout de suite ? ".

Demain, il s’agira plutôt du report du baccalauréat. Plutôt que de reprendre la recette de 68, je crois qu’ils aimeraient bien ajouter une petite touche perso, un petit Visio, un petit traquenard, et Jean-Michel devrait nous dire ça demain.

Sinon, on se rend compte que Zoom c’est pas si fiable, et on va probablement découvrir que rien, au final, n’est très fiable en ce bas-monde.

Il y a tout un débat sur une note de la Caisse des Dépôts à propos de la privatisation de l’hôpital, mais comme ça fait déjà polémique ça va encore changer 5 fois, pas besoin de se mobiliser pour le moment.

Les chaussures André sont la première enseigne française connue à faire faillite à cause de la crise. En fait ils avaient été rachetés, et ils vendaient toujours à -70% à coté du marché de Royan, preuves que ça n’allait déjà pas fort.

À 16h47, Libération fait une blague en titrant « Mélenchon ne prend plus de gants » : je n’en dirai pas plus.

Je tombe à l’instant sur cette brève qui me sert de conclusion « Thierry Breton assure que le monde de demain fonctionnera avec les mêmes règles qu’hier mais sera complètement différent. » C’est un bon résumé."